Un deuxième collectif anti-mafia est né à Cargèse. Il porte le nom de Massimu Susini, militant nationaliste assassiné sur la commune en septembre dernier. Son objectif : agir, de manière pacifique, contre la mafia.

Le Collectif Anti-Mafia Massimu Susini a été lancé, samedi 5 octobre, à Cargèse. Environ 300 personnes ont répondu à l’appel des proches de ce militant nationaliste, assassiné le 12 septembre dernier, sur la plage du Peru, au pied de sa paillote « 1768 ». Parmi les participants, beaucoup de cargésiens, mais aussi des gens venus des quatre coins de l’île. À la tribune, le père de Maxime Susini, son oncle, mais aussi des professeurs ou encore des représentants d’associations de défense de l’environnement. Des personnes désormais regroupées en un collectif qui ne vise qu’un seul objectif : agir, de manière pacifique, contre la mafia, en libérant la parole.
« Un contrat sur ma tête … »
L’expression « mafia » est revenue à chaque intervention. L’une d’elles a été particulièrement remarquée : celle de Vincente Cucchi. La présidente de l’association de défense de l’environnement ABCDE a évoqué les pressions qu’elle a subies et qu’elle subit encore : «La mafia, elle existe, je l’ai rencontré dans l’extrême-sud, sur les chemins, dans les mairies, quand on a fait sauter ma maison. J’ai même appris qu’une certaine personne avait mis un contrat sur ma tête. Est-il normal d’être soumis à ce régime de peur quand on fait son travail de citoyen, que l’on s’élève contre les passe-droits ? J’ai peur pour mes enfants. Nous sommes des victimes, et tous les corses qui subissent ce système sont des victimes.
Le collectif anti-mafia Massimu Susini le deuxième collectif de ce type après celui créé le 25 septembre par des personnalités insulaires. Un collectif que certains aimeraient voir se démultiplier dans chacune des régions de Corse.